Un peu perdue ... une bonne lecture pour remettre les choses en place

Anko était un peu perdue après l'histoire qui s'était passée dans le bureau du directeur, c'est vrai qu'elle est, généralement, sage, posée, mûre et tout et tout, mais elle avait aussi, parfois, le caractère d'une petite gamine.
Pour oublier cette épisode, comme à son habitude, elle lisait; Le professeur adorait s'évader du monde, oublier ses problèmes et tout le reste en plongeant dans une histoire, d'ailleurs, elle en avait lues pas mal.
Cette fois-ci, elle lisait un des livres qui lui avait le plus plu, c'était le célèbre roman Les Hauts De Hurle-Vent .

Elle était plongée dans l'histoire quand quelqu'un vint dans la partie où elle se trouvait, cela l'étonnait beaucoup vu que rares étaient les gens qui venaient dans ce coin, il était assez ... comment dire ... étroit et isolé, c'était pour ça qu'elle aimait beaucoup à lire là-bas.

Elle leva les yeux, curieuse de savoir qui était entré.

Haochima observa les longues étagères, cherchant un bon roman. Sa rencontre avec les deux nouveaux professeurs l'avait passable agacé. Il en sortit un et se tourna, cherchant des yeux une table. Et là son regard croisa celui de la jeune professeur vampire. Celle-ci rougit et le directeur haussa les sourcils. Avait-il rêver? Il soupira, en se disant qu'il avait VRAIMENT besoin de vacances. Il alla s'assoir à une table dans l'ombre. Ses yeux verrons étaient fixés sur les pages en parchemin et il oublia la petite rougeur qu'il avait crut observer...

Anko avait croisé le regard du directeur qui était rentré, elle en était encore toute retournée.
En fait, elle ne l'aimait pas trop ... jusqu'à ce moment ... c'est comme si le visage de Mr Haochima l'avait hypnotisée, elle resta comme ça à regarder l'endroit où était son supérieur quelques minutes avant.
Après un certain moment, elle retrouva toute sa tête, elle regarda à droite et à gauche, afin de s'assurer qu'elle ne se trompait pas, qu'elle l'avait bien vu, mais elle ne le vit pas; elle se dit alors que ce n'était rien qu'un rêve, et ce, jusqu'au moment où elle entendit le bruit d'une page qui se tournait; son cœur se remit à battre rapidement aussitôt!
Ce bruit venait de l'autre côté d'une étagère pleine de livres, elle ferma son livre, en prenant précaution de plier le haut de la page où elle était arrivée, puis s'avança vers l'étagère. Elle enleva un des bouquin et elle vit alors Mr Haochima assis sur une chaise entrain de lire aussi, la demoiselle resta un moment à l'observer et se mit à rêver bien vite, et puis ...

PAF!

... un livre tomba, le directeur se retourna ...

Haochima se retourna et vit la jeune femme qui l'observait, gênée, derrière l'étagère. Il haussa les sourcils. L'avait-elle fait exprès? Après tout cela ne l'étonnerait pas des masses.

- Je peux vous aider?

Son visage était impassible comme d'habitude et on pouvait même en venir à se demander s'il avait quelques sentiments. Il est vrai qu'à part de l'agacement, il n'éprouvait que peu de choses. Mais là c'était quelque chose comme de la surprise qui pouvait se lire dans son coeur car il se rappela la rougeur qu'il avait vu plutôt et l'ir gênée de la professeur n'était pas là pour arranger les choses. Il fronça les sourcils.

- Que se passe-t-il?

Le livre tomba par terre, le bruit que l'objet avait provoqué fit Mr Haochima se retourner ...

- Oups. Murmura le vampire sans bouger, sans doute, dans l'espérance qu'elle ne soit pas aperçue.

- Je peux vous aider? Dit le professeur.

Anko ne put prononcer un mot, d'une part, parce qu'elle avait peur de dire n'importe quoi, de l'autre parce qu'elle savait bien qu'elle allait bégayer et prononcer des phrases inarticulées .

- Que se passe-t-il? Ajouta le responsable de l'établissement en fronçant les sourcils.

Anko ne sut pas trop quoi dire, elle fut donc obligée de sortir les vieilles excuses de mémé.

- Bah ... h-hum ... E-en fai...en fai-fait j-je ... cherchais un livre! Lâcha le professeur en bégayant.

Le directeur l'interrogea du regard.

- M-mais c'est bon, finalement, j'ai changé d'avis. Ajouta-t-elle en retrouvant, peu à peu, son calme.

Haochima l'observa avec un air dubitatif.

- Étrange...

Il s'approcha de la jeune femme, à quelques millimètres de son visage. Puis il se pencha et ramasse le livre qui était tombé.

- Romeo et Juliet... Shakespeare...

Son regard passa de la jeune femme au livre avant de déclarer froidement:

- Vous avez des goûts spéciaux... Pour ma part je n'apprécie pas ce livre... Les coups de foudre n'existent pas...

Il se releva et continua à regarder la femme qui ne bougeait plus d'un pouce.

- Eh bien? Vous n'êtes pas d'accord?

- Étrange...

Anko n'osait plus prononcer un mot, ni même bouger.

- Romeo et Juliet... Shakespeare... Continua le directeur en ramassant le bouquin qui était tombé.

Anko voulait parler, mais ne savait comment, c'est comme ci elle avait tout oublié.

- Vous avez des goûts spéciaux... Pour ma part je n'apprécie pas ce livre... Les coups de foudre n'existent pas... Ajouta le coquin.

Le professeur se mordillait les lèvres, elle voulait montrer au directeur à quel point il avait tort, mais elle n'arrivait pas à se sortir de cette sorte d'illusion ...

- Eh bien? Vous n'êtes pas d'accord? Finit Haochima.

Anko resta un moment à réfléchir, après quoi, elle prit le livre et dit d'un air impatient et excité.

- V-vous vous trompez! Les histoires d'amour existent bel et bien, tout comme les horribles personnages au caractère effrayant. Voyons! Quelle façon étrange de penser. On dirait que vous n'avez jamais connu le bonheur, dans votre vie;on aurait presque l'impression que vous avez peur de votre entourage, que vous vous méfier de lui! Et pourtant ... Vous devez nous faire confiance...

Anko mit ses mains sur ses hanches, se mit sur la pointe des pieds pour essayer d'arriver à la même hauteur que le directeur, puis approcha son visage de celui de Haochima, et au moment où il ne restait quelques petits centimètres entre leurs deux visages;

- Vous devez ME faire confiance ... Finit-elle.

Haochima ouvrit de grands yeux.

- Je ne vous connais même pas et vous voulez ma confiance?

Il se dégagea et se détourna. Il se mit à rire, de ce rire amer qui le caractérisait tant.

- Vous ne me connaissez pas alors ne me juger pas Mademoiselle d'accord? Et puis quel âge avez-vous pour croire à ces histoires?

Il se retourna et la regarda dans les yeux.

- Il me parait logique d'avoir des preuves pour croire quelque chose non? aLors dites moi... avez-vous déjà eu un coup de foudre mademoiselle?

Ses yeux verrons ne la lâchèrent pas et son regard resta fixé sur celui de la jeune professeur. Il s'avança et se tint à quelques pas d'elle. Ils auraient pu se toucher sans mal.

- Dois-je comprendre que ce silence signifie "non""? Dans ce cas j'ai raison!

Haochima avait presque ... humm ... comment dire ... vexé Anko?
à vrai dire, la jeune prof' n'osait plus rien dire, en temps normal, elle aurait bien taquiner son interlocuteur, mais cette fois, elle ne l'osait pas, elle n'y arrivait pas ...

- Il me parait logique d'avoir des preuves pour croire quelque chose non? aLors dites moi... avez-vous déjà eu un coup de foudre mademoiselle? Demanda le directeur.

Anko n'osait pas répondre, tout un tas de souvenirs revinrent hanter son esprit .

- Dois-je comprendre que ce silence signifie "non""? Dans ce cas j'ai raison! Ajouta Haochima.

Anko tint avec son bras droit son bras gauche, qui était tendu, au niveau du coude, elle tourna la tête à droite et la baissa, dans l'espoir que ses petites larmes ne se voient pas.

- L'...l'amour existe ... j'en suis bien consciente ... et vous aussi ... Dit le professeur en s'efforçant de ne pas éclater en sanglots.

Elle se dirigea vers une table, prit son livre et se dirigea vers l'entrée de la bibliothèque.

- Sur ce, j... je crois qu'il serait préférable de terminer notre conversation là. Dit elle en arrivant au même niveau que Haochima et en gardant les yeux rivés sur le sol.

- Oui...

Il serra les deux puis murmura:

- Je suis désolé si la vérité vous fait mal mais c'est ainsi...

Il allait s'éloigner de sa démarche souple, il se retourna malgré tout vers la professeur et il la vit, la tête baissée. Il la regarda durement puis se pencha pour reprendre le Shakespeare des mains de la professeur. Leurs mains se touchèrent et des frissons semblèrent parcourir la jeune femme. Là curieusement le professeur se mit en colère.

- Mais enfin qu'est-ce qu'il ne va pas avec vous!

Haochima toucha les mains d'Anko, et ce, produit aussitôt des frissons qui parcoururent tout le corps du vampire .

- Mais enfin qu'est-ce qu'il ne va pas avec vous! Dit Haochima en colère mais un peu perdu.

Anko ne s'attendait guère à cette réaction, surtout de la part du directeur.
Elle essuya ses larmes, regarda le directeur.

- Vous me faites peur . Dit-elle d'un ton vif et sec. En revanche, vous êtes plutôt mignon, il faut l'avouer.

Haochima ouvrit de grands yeux puis pinça les lèvres.

- Je vois que votre âge mental est peu élevé... Ainsi que votre sens de l'humour...

Pour lui tout ceci n'était qu'une blague de mauvais goût de la part du professeur. Le jeune directeur haussa les épaules et l'éloigna. Il se retourna un moment avant de dire:

- Restez dans votre monde si vous croyez que c'est ça la vie! Il faut se battre pour vivre et la plupart des élèves d'ici vous le rappelleront bien!

Il lui adressa un sourire amer puis le tourna le dos et retourna s'assoir à sa place, se replongeant dans son livre. Il soupira car il sentait toujours le regard de sa jeune collègue sur lui. Finalement il releva la tête et vrilla ses yeux bleus et verts sur la professeur.

- Restez dans votre monde si vous croyez que c'est ça la vie! Il faut se battre pour vivre et la plupart des élèves d'ici vous le rappelleront bien!


Anko reprenait ses esprits, elle baissa la tête, pensive.

- Ah! ça... Ce ne sera sûrement pas les élèves qui me l'apprendront, malheureusement... Dit Anko comme en se parlant à elle-même. La vie n'a jamais été bien facile, tout le monde pourra le dire, mais ce n'est pas pour autant qu'elle représente un véritable cauchemar, enfin... tout dépend de la façon de penser des gens, la façon de VOIR des gens. En fait, la vie nous teste, il y a sans arrêt des épreuves qui se mettent en travers de nos chemins, mais il faut toujours garder la tête haute et ne jamais baisser les bras. Voilà! "La vie est dure, mais il n'y a qu'une façon de répondre à ses coups, avec encore plus de vie" (Citation de René Allio) Reprit le professeur plus sûre de ses paroles et même un peu contrariée à cause de la façon de voir les choses de Haochima.

Haochima la regarda et se mit à rire doucement. C'était toujours son rire moqueur.

- Si vous le dites...

Il la regarda avec mépris puis tourna la tête, faisant voler sa mèche et découvrant son œil gauche. Son éclat était incroyable. Un bleu azuré magnifique. Et dire que c'était cet oeil qui lui avait valu le mépris de certains durant son enfance.

- Trêve de bavardages ceci est un lieu de lecture et de SILENCE!

Son œil bleu brillait d'un éclat puissant et semblait ne pas vouloir se détacher de la jeune femme. Cet oeil représentait Haochima dans toute sa splendeur: froid, distant et méprisant. L'oeil vert semblait bien fade à côté de l'autre et pourtant il resplendissait à sa façon. Tout le regard du professeur était un enchantement troublé par la froideur de son propriétaire. Il esquissa un sourire en accord avec le reste de son visage.

- Je suppose que pour vous c'est un lieu d'évasion... Pour moi aussi... Mais je n'ai pas la prétention de penser que cela peut se passer dans la vraie vie... Les humains ne méritent pas de vivre ces choses... Nous ne sommes que des êtres pitoyables...

Il rit de nouveau puis se replongea dans son roman, oubliant définitivement la femme. Sa mèche revint à sa place, cachant pour un long moment le magnifique joyau tandis que l'oeil vert pouvait enfin profiter de l'absence de son partenaire pour resplendir à son tour.

Anko était étonnée par la couleur des yeux du directeur pendant que ce dernier lui parlait; et pour cause! Mr.Haochima avait un œil vert, et un œil bleu caché derrière un verre, et ceci attira particulièrement l'attention de la jeune prof, ce qui était bien compréhensible.
Elle fixait l'œil qui se cachait derrière le verre et les mèches du mystérieux personnage, tandis que ce dernier avait repris sa lecture. Elle resta un bon moment à essayer de percer le mystère du directeur, sans résultat; elle décida alors de voir ça de plus près.
D'un geste vif, sec, et rapide, elle se trouva juste devant le directeur, accroupie.
Elle leva son index et tapota le verre qui se trouvait devant l'œil bleu de son ongle.
La jeune prof fit sa mine intéressée comme un bébé qui découvre ses membres, prit vite une chaise et la disposa devant celle de Haochima, s'assit dessus en relevant ses pieds et en les posant sur la chaise, elle aimait beaucoup se tenir comme ça (Bon, bon, je copie un tout petit chouïa sur L, je sais x) ), elle mit son menton entre les paumes de ses deux mains, après quoi, elle se mit à réfléchir sans bouger.

Pendant ce temps, Haochima affichait un air indéchiffrable sur son visage.

Le jeune directeur resta de marbre, totalement impassible. Finalement il ouvrit la bouche et demanda d'une voix égale et faussement polie:

- Serait-ce trop vous demander de me laisser lire mon livre en paix?

Sa collègue ne répondit rien et il grimaça.

- Je ne voix pas ce qu'il vous choque... Je ne dis pas que les yeux vairons sont très courant mais tout de même! dit-il en soupirant.

Il observa à nouveau la jeune femme puis dit en serrant les dents.

- Cet œil est donc si étrange?

Il souleva sa mèche de cheveux blond gris et l'œil bleu réapparut. Un nouvelle fois son éclat vint voler la vedette au vert. Et pourtant, quiconque aurait pris la peine de regarder le laissé pour compte, aurait vu une espèce d'humanité et de douceur qui se détachait bien par rapport à l'éclat dur du diamant à ses côté. Il paraissait vraiment humain et compréhensif ainsi accompagné. Bien plus que lorsqu'il était seul... Cet oeil semblait avoir durci prématurément, comme pour se mettre au niveau de l'autre et du directeur. C'était assez étrange...

- Bien vous voyez qu'il est normal...dit le directeur.

C'était à se demander s'il avait véritablement observé son œil de près un jour... A moins qu'il ne le considère comme normal par rapport à lui même. Comme allant mieux avec lui que le vert.

- Si c'est le verre qui vous gène, sachez que cet oeil est plus sensible à la lumière que l'autre, d'où la mèche et le verre détournant les rayons... Il lui arrive également de se fatiguer vite, le verre est là pour l'aider...

Il regarda la jeune femme restée silencieuse.

- Ces explications vous vont telles?demanda-t-il avec humeur.

S'il s'était lancé dans ces expliquations c'était juste pour qu'elle le laisse enfin tranquille! Il n'y avait rien à ajouter et Haochima resta là, aussi immobile que sa collègue et la fixant avec un regard insistant, l'air de dire "vous dérangez, auriez-vous l'obligeance de me laisser lire dans le calme?". Du moins ce que semblait dire l'oeil vert. L'oeil bleu toujours à découvert était beaucoup plus impérieux et ce qu'il s'en dégageait était un ordre simple et concis: "PARTEZ!"

Anko écoutait Haochima tout en observant l'œil de ce dernier, elle se penchait de plus en plus puis,au moment où elle ne se trouvait qu'à quelques centimètre du verre, elle ouvrit sa bouche et fit sortit de lair (l'eau évaporée, quoi <_<").
Puis, de la buée se forma sur le "verront" et Anko leva son doigts et se mit à dessiner sur la buée.

Haochima afficha un air désespéré, Anko arrêta puis le regarda.

- Vous ne croyiez quand même pas que j'allais vous embrasser! Dit-elle d'un ton coquin.

Elle reprit un air pensif en se rappelant quelque chose, elle décida d'attendre la réponse de Haochima avant de poser son problème .

Haochima regarda la jeune femme avec une sorte de répugnance méprisante.

- Mais quel âge avez-vous!

Sa mèche retomba sur l'œil bleu et le vert sembla perdre un peu de son humanité. Il ferma son livre avec violence et le rabattit sur la table d'un coup sec. Son visage, si imperméable, ne laissait rien paraître de la colère qui montait en lui. Il respira un bon coup puis dit d'une voix agacée mais maitrisée:

- Que voulez-vous à la fin? Cette bibliothèque n'est-elle donc pas assez grande pour nous deux?!

Il secoua la tête, faisant voler ses fins cheveux blonds gris. Un vif éclat bleu se produisit, lorsque l'œil bleu se trouva; durant une fraction de seconde à découvert...

Anko ne regarda même pas un moment Haochima, toujours de son air pensif, et dit d'un ton sincère et sérieux, en fixant un point sur le sol.

- Dîtes-moi la vérité sur vous et votre passé, ce n'est pas la peine de me mentir. Je ne croirai jamais à vos histoires toutes faites. Je sais que vous n'avez pas eu une enfance facile contrairement à ce que vous prétendez.

Haochima ne dit rien, elle ferma les yeux, comme si elle s'y attendait, puis releva sa tête vers le directeur.

- C'est vrai... Vous avez raison. Vous n'avez pas vraiment de raisons de me faire confiance. Après tout, je ne suis qu'une prof qui est là pour assurer un cour avec une succube qui hypnotise tous les élèves, qui deviennent dès lors comme des zombis et qui n'écoutent plus ce que je dis. Lâcha la prof d'un air compréhensif et méprisant à la fois.

Haochima resta silencieux un court moment avant d'éclater de rire.

- C'est donc ça?

Son rire emplit la bibliothèque quasi-déserte.

- Tout ce cirque juste pour que je vous retire les cours avec la démone?

Il continua à rire puis se leva et regarda la jeune femme avec dureté.

- Je sais exactement ce que vous ressentez c'est pour cela que je l'ai fait. Je ne vous aime pas, vous et l'autre professeur et vous voir souffrir ne me fait absolument rien...

Il resta silencieux et immobile quelques minutes puis ajouta:

- Je n'ai rien à vous dire. La vie est comme ça un point c'est tout. Je ne cache rien et je n'ai pas envie de vous parlez... Cessez le syndrome de Peter Pan et les hypocrisies et assumez-vous... On dois tous faire ça!

Son œil vert étincela dans la semi-obscurité et son éclat dur semblait tenter d'égaler celui du bleu, sans y parvenir. Il paraissait faire tout les efforts du monde pour être regarder et admirer comme l'autre... Comme une personne a la recherche de reconnaissance. Comme si cet oeil représentait quelqu'un d'autre que Haochima... Quelqu'un qui n'était plus de ce monde...

Anko fut touchée par certaines paroles que Haochima avait prononcées, même si elle se doutait bien qu'elles allaient surgir d'un moment à l'autre.

- Mouais bof, vous n'êtes qu'un être sadique. Oh non! ne soyez pas fier en entendant ça! Et vous savez quoi? Eh bah j'vous taquinerai longtemps.

La jeune prof se leva, s'avança vers la sortie, puis s'arrêta, et dit sans même se retourner.

- Mais je vous suggérerai volontiers de vous méfier de la jeune succube, elle est bien dangereuse. Anko se retourna vers le directeur, elle ne pourra même pas assurer ses cours, et notre cher établissement connaitra une bien triste fin... Cet établissement où vous avez, jadis, fait vos débuts autant qu'enseignant, tout comme moi, aujourd'hui.

Haochima sourit.

- Ne pensez pas que j'ai le moindre sentiment pour cet établissemment... Et vous ne m'apprenez rien quant à la dangerosité de cette succube!

Il s'assit puis saisit son livre.

- Vous avez fini? C'est bon? Vous avez eu votre moment d'attention?

Il ouvrit le livre à la page à laquelle il s'était arrêté.

- Vous pensez que l'espoir fait vivre? Erreur l'espoir ne fait pas vivre! Il ne fait que glisser un peu plus vers la fin. Quand on n'a rien il faut se battre... Quand on n'a personne sur qui espérer ça ne sert à rien...

Le directeur sourit de nouveau.

- Considérez-moi comme un sadique si vous voulez... Je suis juste rationnel... La vie est mêlée à la mort... Croire en ceci ou cela ne change rien... On arrive TOUJOURS au même point... Le chemin que l'on empreinte pour y arriver n'a alors aucune importance!

Anko lâcha un soupir à la fois exaspéré et dégoûté.
Elle dit alors au directeur.

- Vous êtes malheureusement borné et, apparemment, vous n'aimez pas avoir tort. Je vous prouverai, si j'en éprouve encore l'envie, que vous faites une énorme erreur...

Elle fit un pas en avant.

- En attendant... J'vais lire mon bouquin ailleurs. Et vous laissez en paix. A plus.

Sur ce, la prof partit, laissant Haochima seul avec son livre.

Haochima sourit à nouveau puis dit, plus pour lui-même qu'à l'intention de la professeur partie:

- Sauf que je n'ai pas tort...

Il se replongea dans la lecture de son livre, enfin seul. Il poussa un soupir de soulagement et occulta de son esprit les instants précédants...

Il n'aimait pas cette femme ça au moins, c'était clair...